LE MALI
LE FLEUVE NIGER ET LES DOGONS

Sa géographie Son histoire La carte

Le MALI n'a pas d'accès à la mer. Il est frontalier à la Mauritanie, l'Algérie, le BURKINA FASO , la Côte d'Ivoire et le Niger. Sur son parcours vers le Nord, le fleuve Niger converge avec le fleuve Bani pour former un riche delta. A l'intérieur du pays, les terrains marécageux du Macina, large d'environ 200 km, s'étendent sur environ 450 km le long du fleuve.
Le centre du pays est constitué de terres arides et herbacées appelé Sahel. Ces terres sont sujettes à la sécheresse. Le Nord est un véritable désert où se dressent des villes mythiques comme Tombouctou et Gao, parsemé d'oasis qui jalonnent les anciennes routes trans-sahariennes. Ces oasis où transitaient les caravanes de sel sont toujours habitées par les Touaregs. Plus au Sud, vivent des peuples nomades (surtout les Peulhs). La population, qui est concentrée au Sud, est composée de DOGON et de BAMBARA (ethnie majoritaire). La langue officielle est le français, le dialecte le plus courant est le bambara.


Le MALI est un des plus grands centres islamiques d'antan et un des plus anciens états d'Afrique de l'Ouest. Sa situation sur la route caravanière explique sa réputation au 15ème siècle comme principal centre commercial régional. La zone commerciale du fleuve Niger a commencé à perdre son influence et sa puissance ; les routes trans-sahariennes perdaient de leur importance au fur et à mesure que les nations maritimes européennes traitaient directement avec leurs fournisseurs. Le MALI devint un territoire de l'Afrique Occidentale Française au 19ème siècle. Il acquit son indépendance en 1960 et forma avec le Sénégal, la fédération du MALI. Quelques semaines plus tard, le Sénégal se détache du MALI. Le premier président de la république du MALI fut Modibo KEITA ; celui ci renforça ses relations avec l'URSS au détriment de ses liens avec la France. Mais en 1967, une inflation aiguë obligera le pays à se rallier à la zone franche. KEITA est renversé en 1968, suite à un coup d'état militaire. Le lieutenant Moussa TRAORE et son Comité Militaire pour la Libération Nationale (CMLN) prennent les rênes du pays. En 1976, TRAORE crée le parti unique : l'Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM), puis commence à asseoir progressivement une administration civile. Les remaniements ministériels répétés et les remplacements anarchiques de responsables ont fragilisé la sécurité du régime TRAORE qui connaîtra plusieurs tentatives de coup d'état pendant ses 23 années d'exercice.
Il est finalement renversé en mars 1991 par un autre officier de l'armée, le lieutenant colonel Amadou Toumani TOURE, chef du Conseil National de Réconciliation (CNR). Sous la pression des français, il se voit obligé d'organiser une conférence nationale afin de discuter de l'élaboration d'une nouvelle constitution et de la création d'une commission provisoire des élections, et aussi du retrait de l'armée de la scène politique. Dès 1990, le gouvernement a dû se pencher sur l'épineux problème Touareg, peuple nomade installé à l'Est du MALI, à l'Ouest du NIGER et au Nord du BURKINA FASO . La chute de leur économie, basée sur l'élevage, occasionnée par la sécheresse a suscité une tension grandissante entre le peuple Touareg et le reste de la population Malienne. Cette tension explosera en 1990. Les combats se poursuivront jusqu'en 1992, lorsque les deux parties auront convenue d'une zone d'installation. En Avril 1992, les élections présidentielles ont été organisées. L'universitaire Alpha Omar KONARE , chef de l'ADEMA, les remporta avec un taux de participation de 20% . L'ex-banquier, Abdoulaye Sekou SOW est nommé premier ministre, mais il donnera sa démission neuf mois plus tard, suite à un désaccord avec la branche radicale de l'ADEMA par rapport à la politique économique. Ibrahim Boubakar KEITA, ex-ministre des relations étrangères est nommé en remplacement de SOW. Cependant, la situation politique est restée agitée à cause des divisions au sein de l' ADEMA.


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