Le MALI est un des
plus grands centres islamiques d'antan et un des plus
anciens états d'Afrique de l'Ouest. Sa situation sur la
route caravanière explique sa réputation au 15ème
siècle comme principal centre commercial régional. La
zone commerciale du fleuve Niger a commencé à perdre
son influence et sa puissance ; les routes
trans-sahariennes perdaient de leur importance au fur et
à mesure que les nations maritimes européennes
traitaient directement avec leurs fournisseurs. Le MALI
devint un territoire de l'Afrique Occidentale Française
au 19ème siècle. Il acquit son indépendance en 1960 et
forma avec le Sénégal, la fédération du MALI.
Quelques semaines plus tard, le Sénégal se détache du
MALI. Le premier président de la république du MALI fut
Modibo KEITA ; celui ci renforça ses relations avec
l'URSS au détriment de ses liens avec la France. Mais en
1967, une inflation aiguë obligera le pays à se rallier
à la zone franche. KEITA est renversé en 1968, suite à
un coup d'état militaire. Le lieutenant Moussa TRAORE et
son Comité Militaire pour la Libération Nationale
(CMLN) prennent les rênes du pays. En 1976, TRAORE crée
le parti unique : l'Union Démocratique du Peuple Malien
(UDPM), puis commence à asseoir progressivement une
administration civile. Les remaniements ministériels
répétés et les remplacements anarchiques de
responsables ont fragilisé la sécurité du régime
TRAORE qui connaîtra plusieurs tentatives de coup
d'état pendant ses 23 années d'exercice.
Il est finalement renversé en mars 1991 par un autre
officier de l'armée, le lieutenant colonel Amadou
Toumani TOURE, chef du Conseil National de
Réconciliation (CNR). Sous la pression des français, il
se voit obligé d'organiser une conférence nationale
afin de discuter de l'élaboration d'une nouvelle
constitution et de la création d'une commission
provisoire des élections, et aussi du retrait de
l'armée de la scène politique. Dès 1990, le
gouvernement a dû se pencher sur l'épineux problème
Touareg, peuple nomade installé à l'Est du MALI, à
l'Ouest du NIGER et au Nord du BURKINA FASO . La chute de
leur économie, basée sur l'élevage, occasionnée par
la sécheresse a suscité une tension grandissante entre
le peuple Touareg et le reste de la population Malienne.
Cette tension explosera en 1990. Les combats se
poursuivront jusqu'en 1992, lorsque les deux parties
auront convenue d'une zone d'installation. En Avril 1992,
les élections présidentielles ont été organisées.
L'universitaire Alpha Omar KONARE , chef de l'ADEMA, les
remporta avec un taux de participation de 20% .
L'ex-banquier, Abdoulaye Sekou SOW est nommé premier
ministre, mais il donnera sa démission neuf mois plus
tard, suite à un désaccord avec la branche radicale de
l'ADEMA par rapport à la politique économique. Ibrahim
Boubakar KEITA, ex-ministre des relations étrangères
est nommé en remplacement de SOW. Cependant, la
situation politique est restée agitée à cause des
divisions au sein de l' ADEMA.

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